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Vendée-Akamasoa : un container de 17,5 tonnes de marchandises pour le père Pedro

Publié le par Vendée-Akamasoa

Le chargement aux Epesses (Vendée, France)
Le chargement aux Epesses (Vendée, France)

Le jeudi 30 juin dernier, et pour la cinquième année consécutive, l'association Vendée-Akamasoa (Les Herbiers, Vendée) est venue en aide au père Pedro avec l’envoi d’un container de marchandises. Soit 17,5 tonnes de besoins de première nécessité parties par la mer vers Madagascar. Le container est arrivé sur l’île rouge le 26 août dernier, pour le plus grand plaisir, cette fois encore, des protégés du père Pedro. Et ce toujours avec le soutien de généreux donateurs qui ont permis l’achat de son contenu, via l’association Vendée-Akamasoa, mais aussi le don de plus de 3.000 boites de thon offertes par l'entreprise Gendreau de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée). Comme chaque année, la banque alimentaire du Pallet, en Loire-Atlantique, dirigée par Jean-Marie Roussière, était partenaire de l'opération.

Une vingtaine de bénévoles de l’association Vendée-Akamasoa étaient présents au chargement, parmi lesquels Patrick Boonefaes, président (chemise bleue), et Renée Bossard, trésorière, au premier rang.

Une vingtaine de bénévoles de l’association Vendée-Akamasoa étaient présents au chargement, parmi lesquels Patrick Boonefaes, président (chemise bleue), et Renée Bossard, trésorière, au premier rang.

Une vingtaine de bénévoles de l’association Vendée-Akamasoa étaient présents au chargement des marchandises, aux Epesses (Vendée), pour ranger méthodiquement dans le container des vêtements, denrées alimentaires, 14.400 sac tissés bien pratiques, fournitures scolaires en tous genres, et autre matériel de bureau et outillages indispensables au quotidien des protégés du père Pedro.

Inutile de dire qu'à l'arrivée là-bas, deux mois plus tard, en bateau, les habitants étaient heureux en déchargeant tous ces "trésors" de leur survie, et de l'organisation de la logistique quotidienne ou de la vie scolaire...

Le père Pedro accueillant avec ses amis le container le 26 août dernier.

Le père Pedro accueillant avec ses amis le container le 26 août dernier.

Le déchargement

Le déchargement

Les enfants ne sont pas oubliés...

Les enfants ne sont pas oubliés...

Les sourires aux lèvres, le père PEDRO (CI-DESSOUS) a dit aussi la joie de toutes et tous à sa manière...

Les sourires aux lèvres, le père PEDRO (CI-DESSOUS) a dit aussi la joie de toutes et tous à sa manière...

« Chers Renée et Patrick et tous les membres de l'Association Vendée-Akamasoa !

Ce jour du 26 août 2016, c'était grande fête pour Akamasoa de recevoir ce container de la Vendée ! On a vu tout de suite, quand nous avons ouvert la porte, que vous l'avez préparé avec beaucoup d'amour et d'amitié ! Vous l’avez bien rempli de tant de belles choses jusqu'au dernier centimètre ! Aucun espace était perdu ! Quel bonheur de recevoir un tel DON, des amis de la Vendée qui aiment les enfants de Madagascar ! Nous voulons REMERCIER tous ceux qui ont participé à la collecte de toutes ces denrées alimentaires si précieuses ainsi que toutes les autres choses aussi importantes qu'utiles. MERCI à tous les bénévoles et donateurs qui ont donné de leur argent, temps et amour pour nous envoyer ce beau container rempli avec autant d'amour et fraternité. MERCI pour les pâtes, pour les biscuits, les conserves, ustensiles de cuisine, assiettes, cuillères, les bols, les bougies, les draps et autres belles choses qui nous sont si nécessaires !

Renée et Patrick, veuillez remercier chaque personne à vos côtés, chaque société, comme la Banque alimentaire et son président Jean Marie ou autre entreprise qui ont permis directement et indirectement tous ces DONS ! Je n'ai pas des mots, pour vous dire la joie de nos enfants et de tout le peuple d'Akamasoa pour cette aide solidaire de votre part ! Nous savons combien cela vous a coûté et pourtant vous n'avez pas hésité un seul moment de vous investir dans cette aide humanitaire !

Dieu, Père de tous les humains, vous rend au centuple le bien que vous faites aux plus petits des pauvres !

Recevez nos plus profonds remerciements, de tous nos enfants, de toute l'équipe d'Akamasoa ! Je vous embrasse très fort ! »

Père Pedro

Vendée-Akamasoa : un container de 17,5 tonnes de marchandises pour le père Pedro
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Akamasoa : le nuage de fumée qui empoisonne les riverains et l'environnement

Publié le par Vendée-Akamasoa

Une chape toxique s'échappant d'un espace de la décharge publique estimé à 20 hectares brûlant à petit feu (Dr)
Une chape toxique s'échappant d'un espace de la décharge publique estimé à 20 hectares brûlant à petit feu (Dr)

À l’heure où le Monde se sensibilise à l’Environnement, les villages malgaches d’Andralanitra, Ambatomaro, Mahazo et la partie est de la ville d’Antananarivo sont envahis par une épaisse fumée depuis plus d’un mois, sans que de véritables solutions soient mises en place par les autorités locales, et, pourquoi pas imposées aux responsables politiques. La fumée d’une décharge à ciel ouvert où les plus pauvres cherchent des déchets recyclables pour vivre, bref une décharge où tout est encore permis. Car la santé de milliers de personnes, directement exposées ensuite aux fumées toxiques, est menacée. Le père Pedro s’en explique

« Nous sommes stupéfaits qu’il n’y ait aucune réaction de la part des responsables de la voirie et de la société SAMVA (Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo) alors que les villages d’Andralanitra, Ambatomaro, Mahazo et la partie est de la ville d’Antananarivo sont envahis par une épaisse fumée depuis plus d’un mois ! Malheureusement, cette fumée ne fait que grandir depuis notre dernier cri d’alerte et cela engendre beaucoup de problèmes oculaires et respiratoires aux enfants, aux jeunes et aux adultes.

Allons-nous devoir attendre la saison des pluies qui commencera dans un mois et demi, et qui seule peut-être, pourra éteindre totalement le feu sous-jacent de ces ordures ? La situation est d’autant plus grave que c’est pratiquement toute l’étendue de la décharge, soit 20 hectares, qui s’avère concernée par cette fumée. Beaucoup de personnes, parmi ceux qui vont sur la décharge remuer les ordures, chercher de quoi vivre et survivre, travaillent la nuit avec des torches fabriquées artisanalement. Ces torches, qu’ils laissent ensuite sur la décharge, sont certainement responsables de ce feu. La fumée, ce sont les gaz qui se consument tout doucement parce que cette décharge renferme des quantités énormes de gaz qui devraient être utilisées pour produire de l’énergie ! Au lieu de cela, ces gaz sont nocifs pour la santé de tous les riverains de la décharge mais aussi pour tout le quartier est de la capitale. »

Des riverains, dont les enfants, directement exposés en permanence (Dr)

Des riverains, dont les enfants, directement exposés en permanence (Dr)

« Nous avons fait des réunions entre le Fokontany d’Ikianja, SAMVA et Akamasoa à ce sujet mais les décisions prises restent toujours en suspens. Bien que nous ayons aussi été consultés à plusieurs reprises par des entreprises expertes dans la transformation des déchets en énergie renouvelable et que des solutions réalistes nous aient été proposées, Akamasoa ne peut malheureusement intervenir, de quelque manière que ce soit, car le terrain de la décharge ne nous appartient pas. Que faire quand aucune instance représentative de l’Etat ne s’est encore décidée à donner une suite favorable à leurs demandes ni aux projets qui leur ont été soumis ? Il est temps d’éclaircir les responsabilités respectives de la commune, de la SAMVA, et du ministère de l’Environnement, non seulement en ce qui concerne l’exploitation de cette décharge mais aussi en termes d’environnement et de santé publique. Nous ne pouvons pas décemment continuer à respirer ces gaz toxiques, cette fumée qui véhicule Dieu seul sait quelle teneur de produits nocifs nuisibles à la santé des enfants et qui irrite les yeux et la gorge tout au long de la journée.

Pour mémoire, sur les 13.000 enfants scolarisés à Akamasoa, 5.000 enfants sont directement victimes de cette fumée nocive et ce sont les plus vulnérables parce qu’ils résident tout autour de la décharge. Nous avons parfois été questionnés sur les motifs de notre installation sur les terrains avoisinants la décharge. Plusieurs raisons à cela : en premier lieu, nous avons compris que pour aider ces personnes, il faut d’abord être au plus près d’eux. Deuxièmement, parce que c’est l’unique endroit disponible que nous avons trouvé avec un terrain important pour construire Akamasoa. »

Akamasoa : le nuage de fumée qui empoisonne les riverains et l'environnement

« Nous sommes convaincus qu’un jour l’Etat prendra enfin au sérieux son engagement de fermer cette décharge à ciel ouvert au profit d’une nouvelle construction qui sera une décharge écologique qui respectera toutes les normes en vigueur dans le pays : respect de l’hygiène et de la sécurité de tout citoyen. Son accès sera interdit aux enfants et à tout être humain. Pourquoi ? Tout dépotoir est nécessairement une source de maladies contagieuses et infectieuses. Nos docteurs témoignent également de l’accroissement des maladies contagieuses et des infections en tous genres avec l’arrivée de la pluie, les rats s’échappant davantage de la décharge et remontant vers les villages. Depuis plus de 18 ans, plusieurs gouvernements successifs se sont engagés à prendre des mesures afin d’assainir la situation sans que rien ne soit jamais entrepris. De même, à la tête de la SAMVA, le Directeur Général change tous les deux ans. C’est la énième fois que nous lançons ce cri d’urgence, cet appel au secours pour ces dizaines de milliers de personnes dont la santé est en jeu et qui doivent respirer ces produits innommables qui atteignent principalement leurs poumons. Une femme en est encore décédée hier soir, dimanche 11 septembre.

Nous demandons aux responsables de la SAMVA, aux élus de la commune et du/des ministère(s) compétent(s), qu’ils prennent enfin ce sujet en considération et entérinent un plan d’actions, des décisions. Tant de spécialistes de par le monde disposent de solutions rapides et efficaces pour résoudre ce mal qui nous pollue depuis 27 ans et qui est au cœur de notre vie quotidienne.

Nous demandons également aux instances internationales présentes à Madagascar, notamment l’OMS, de se manifester en tenant compte de ce fléau, de ce danger qui touche aussi la partie est d’Antananarivo. Toute capitale du monde s’agrandit vers tous les points cardinaux, Antananarivo ne fait pas exception et poursuit son extension notamment vers l’est où nous résidons. Ce sont les ordures, cette décharge à ciel ouvert qui doivent déménager et non les humains !!! Tout le peuple d’Akamasoa et des environs de la décharge souhaite que cela puisse se réaliser le plus rapidement possible. »

Père Pedro

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Dimanche 2 octobre 2016 : super loto au Puy du Fou au profit du père Pedro

Publié le par Vendée-Akamasoa

Dimanche 2 octobre 2016, à 14 h, dans la grande halle Renaissance du Grand Parc du Puy du Fou aux Épesses (Vendée, France), l'association Vendée-Akamasoa organise son 5ème grand loto, au profit des oeuvres du père Pedro à Madagascar. Chaque année, cette manifestation populaire vendéenne rencontre un immense succès, et permet de récolter plusieurs milliers d'euros de bénéfice pour les protégés du père Pedro à Madagascar. Une contribution de plus qui s'ajoute aux besoins financiers énormes du prêtre missionnaire, comme le fonctionnement des structures d'accueil, la scolarité, l'accueil et le suivi des plus pauvres, l'aménagement des axes routiers ou la construction d'habitations décentes, exemples d'actions humanitaires parmi d'autres.

Principaux lots : 1 semaine de vacances à l'Île de Ré (France), 1 TV écran plat 80 cm, un week-end au Puy du Fou, paniers garnis, chèques-cadeaux, vélo électrique pliant, VTC ado B-Twin, etc. Bar, boissons et pâtisseries sur place. Entrée libre (salle limitée à 750 places, venez nombreux à l'heure).

Le père Pedro doit gérer et financer la misère au quotidien.

Le père Pedro doit gérer et financer la misère au quotidien.

Les enfants sont les premières victimes de la pauvreté, et l'espoir aussi de changer les choses à terme sur l'île rouge.

Les enfants sont les premières victimes de la pauvreté, et l'espoir aussi de changer les choses à terme sur l'île rouge.

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Akamasoa : première communion pour 377 jeunes le 14 août

Publié le par Vendée-Akamasoa

Akamasoa : première communion pour 377 jeunes le 14 août

377 jeunes filles et garçons de l'âge de 12 ans ont reçu la Première Communion à Akamasoa, ce 14 août : " Notre église était remplie jusqu'au dernier mètre carré ", se réjouit le père Pedro, qui reprend " Il y avait aussi une ambiance de prière et de fête très palpable. On voyait le bonheur dans le visage des enfants, de leurs parents et de toute la Communauté Chrétienne présente. Pour les enfants qui ont reçu la Première Communion, ce dimanche 14 août 2016 sera une journée inoubliable, de même pour nous, et tous nos frères et sœurs touristes de plusieurs pays : la France, Hollande, Espagne, Argentine, Belgique, La Réunion. "

Akamasoa : première communion pour 377 jeunes le 14 août

Le père Pedro poursuit : " J'ai eu la chance que le Père Gabriel d'Avignon (France) a concélébré avec nous l'Eucharistie et au même temps fêté le 30ème anniversaire de son Sacerdoce. Nous l'avons vu heureux d'avoir participé à cette messe à Akamasoa et nous étions heureux avec lui et ses amis qui l'ont accompagné. Il y avait aussi trois journalistes du Canal 13 de la télévision ; c'est la première fois que la presse audiovisuelle d'Argentine vient faire des images sur le travail d'Akamasoa. Eux aussi étaient impressionnés par la multitude de fidèles qui participait à notre messe. Une nouvelle belle journée inscrit dans les annales d'Akamasoa ! ", conclut le père Pedro.

Akamasoa : première communion pour 377 jeunes le 14 août
Akamasoa : première communion pour 377 jeunes le 14 août
Akamasoa : première communion pour 377 jeunes le 14 août

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O'sport et Jean-Louis Prianon rendent visite au Père Pedro

Publié le par Vendée-Akamasoa

La coopération régionale passe aussi par le sport. Jean-Louis Prianon, l’un des athlètes les plus connus de la Réunion, est allé aux côtés de O'sport à la rencontre du Père Pedro à Akamasoa, accompagné du Président de Région, Didier Robert. Jean-Louis Prianon est né le 22 février 1960 à Saint-Joseph, sur l'île de la Réunion. Fils d'un petit planteur de cannes à sucre qui meurt alors qu'il n'a que six ans, c'est sa mère qui l'élève avec ses cinq frères et sœurs.

En 1978, il part pour la France métropolitaine afin d’y faire son service militaire. De là, il voyage avec les militaires aux Antilles et au Soudan pour y participer à des championnats sportifs où il remporte ses premières victoires, notamment trois fois champion de France, et quatrième aux Jeux olympiques d'été à Séoul en Corée du Sud sur 10 000 mètres, en 1988. Il réussit parallèlement le concours de gardien de la paix et devient policier au Forum des Halles à Paris. Il deviendra par la suite animateur social à Saint-Denis de la Réunion. Jean-Louis Prianon est aujourd’hui à la retraite, mais il se distingue par sa proximité et son travail auprès des jeunes, notamment pour la prévention contre la délinquance.

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Attentat de Nice : la déclaration hommage du père Pedro

Publié le par Vendée-Akamasoa

Photo d'archives : Le père Pedro recevant le 29 octobre 2015 le prix « Spirit of service award » du St John’s University à New York (Dr)
Photo d'archives : Le père Pedro recevant le 29 octobre 2015 le prix « Spirit of service award » du St John’s University à New York (Dr)

D'Akamasoa, à Madagascar, le père Pedro s'est associé, voix aussi de toute l'équipe de son association humanitaire, à la douleur des familles des victimes de l'attentat de Nice (France), tout en rendant hommage aux morts et aux blessé(e)s de cette effroyable tragédie meurtrière. Voici sa déclaration :

"Chers amis de France !

Abasourdi et sans paroles devant ce nouvel acte terroriste sur des innocents à Nice, nous vous exprimons toute notre solidarité et notre profonde peine devant ce crime odieux perpétré sur des frères et sœurs à Nice qui voulaient simplement se réjouir le jour de leur Fête Nationale, en famille, regardant le feu d’artifice !

Le mal, le fanatisme, la haine qui existent dans l’être humain endoctriné et fanatisé ne gagneront jamais sur la vérité et les personnes qui aiment la liberté, qui veulent vivre libres et être eux-mêmes sans aucune domination, d’où qu’elle vienne !

La liberté est la valeur la plus importante que nous a donnée notre Créateur. Aucune religion, aucune idéologie, aucun régime, aucune institution ne nous empêchera de vivre cette liberté, qui est la valeur et le caractère essentiel de notre existence humaine !

Frères et sœurs de France, toutes les personnes de bonne volonté du monde entier sont avec vous dans ce moment difficile d’épreuve et de deuil !

Dans notre Communauté Akamasoa nous prions pour tous les morts, les blessés et leurs familles !

Nous condamnons de toute notre force cet attentat meurtrier et nous savons que votre courage légendaire vous aidera à vaincre cet effroyable drame !

Dimanche 17 juillet 2016 avec tout le Peuple d’Akamasoa nous prierons pour toutes les victimes !"

Père Pedro

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Père Pedro et le Docteur Henri Cohen-Solal : une vie aux services des autres

Publié le par Vendée-Akamasoa

Le père Pedro et le docteur Henri-Cohen Solal, au micro de Jean-Charles Banoun (Le Grand Direct), sur la chaîne israélienne I24. Échange autour de la pauvreté, mais aussi sur les turbulences violentes de l'actualité tragique récente en France et dans le monde.

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Après la disparition d'Honorine RASOAMANALNA : le message du père Pedro

Publié le par Vendée-Akamasoa

A la droite (sur la photo) du père Pedro : Melle Honorine, lâchement assassinée.

A la droite (sur la photo) du père Pedro : Melle Honorine, lâchement assassinée.

"Chers amis,

J’ai été très touché par tous vos témoignages tellement amicaux, fraternels et profonds. Vous avez tellement bien compris la beauté d’âme de Mlle Honorine (NDLR : lire les deux articles précédents). Tous vos messages nous sont arrivés droit au cœur, à moi comme à tous mes coéquipiers et au peuple d’Akamasoa.

Je tiens à redire, à chacun en particulier, toute ma gratitude pour cette présence à côté de nous dans ce moment dramatique, à travers ces souhaits qui viennent du fond de vos cœurs.

Dans un moment pareil, c’est certain qu’on lutte avec soi-même pour garder les valeurs humaines et spirituelles pour lesquelles on se bat depuis 46 ans à Madagascar. Et si nous tenons debout, c’est grâce à la force spirituelle que nous prenons dans la parole de Dieu que nous recevons tous les jours, mais aussi par les sourires des milliers d’enfants qui n’ont qu’un désir : vivre et avoir un avenir. Et avec votre encouragement également, cela nous redonne cette force de savoir que nous ne sommes pas seuls, que nous sommes soutenus par vos prières et votre amitié.

Je m’excuse de ne pas pouvoir répondre à chacun de vous en particulier, ce que je voudrais faire, mais le temps ne me le permet pas. Dès demain soir, je pars pour une longue tournée en France et à Monaco, et je suis sûr que nous pourrons nous voir personnellement dans l’une ou l’autre de ces conférences.

Au nom de tout le peuple d’Akamasoa, veuillez recevoir nos remerciements les plus fraternels."

P. Pedro

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L’adieu émouvant d’Akamasoa à Mlle Honorine RASOAMANALNA

Publié le par Vendée-Akamasoa

L’adieu émouvant d’Akamasoa à Mlle Honorine RASOAMANALNA

« Chers amis,

Je voudrais continuer à vous informer de la suite de notre lettre écrite dimanche dernier, sur le meurtre de Mlle Honorine. Depuis, nous avons vécu beaucoup de choses très fortes, en commençant par le premier face à face avec ce corps inerte, blessé, le visage déchiré, d’une personne que nous avions vue vivante la veille. Malgré ces blessures mortelles qu’elle a reçues, elle a gardé ce visage plein de douceur et de paix. Dans ce récit, je voudrais partager avec vous ces moments d’une intensité indescriptible.

Ce jour 22 mai 2016, nous venons de faire un dernier au revoir à Mlle Honorine à Akamasoa. Nous l’avons fait avec un cœur lourd, mais en même temps avec un cœur plein de force et d’espérance, à la vue de l’accueil et de la solidarité que le peuple d’Akamasoa lui a montrés, depuis hier à l’arrivée de sa dépouille, jusqu’à la messe de ce matin, sans oublier la veillée d’hier. Des centaines de personnes l’ont accueilli avec un respect et une dignité impossibles à décrire. »

L’adieu émouvant d’Akamasoa à Mlle Honorine RASOAMANALNA

« L’espace culturel d’Akamasoa était plein à craquer, pourtant c’était 15 heures 30 de l’après-midi. À partir de là, nous avons débuté avec une prière, où Saint Paul disait aux premiers chrétiens que « nous devions regarder la mort avec les yeux de la Résurrection ». Nos morts, ils ne sont pas morts, ils sont vivants, c’est pour cela que je n’ai pas utilisé le mot de défunte, mais parlé de Mlle Honorine, toujours vivante parmi nous, dans nos cœurs, dans notre esprit. Une fois la prière finie, nous avons déposé son corps sur une table bien préparée, avec un tissu blanc, entourée de pleins de jolies fleurs. Puis les personnes ont commencé à chanter et à saluer la famille en apportant, suivant la coutume, une enveloppe, comme signe de solidarité, une aide pour les dépenses de la sépulture.

Les chants ont duré de 18 heures de l’après midi jusqu’à l’aube, sans cesse ! La veillée de Mlle Honorine a été faite dans une dignité, une paix, une sérénité qu’on ne peut expliquer. Des centaines de personnes sont restées toute la nuit, assises à même le sol, et ont chanté avec une conviction et une force qui auraient bouleversé les personnes les plus insensibles. N’importe quelle personne venant de l’extérieur aurait pu s’extasier et chercher à comprendre : comment est-ce possible de chanter pendant 12 heures, sans aucun livre de chant ? D’autant plus que chaque chant était chanté avec tellement de vibrations et de force qu’on sentait l’âme des gens s’exprimer à travers eux, afin de vaincre cette douleur que nous subissions. On sentait une union, plus encore, une communion de nous tous présents dans cette grande salle, pleine de personnes adultes, de jeunes et aussi d’enfants. Cela manifestait vraiment que la solidarité n’est pas un mot à Akamasoa, mais quelque chose de réel. Cette solidarité même, on pouvait la toucher, tellement la force de cette communion ressortait de ce peuple présent à cette veillée. »

L’adieu émouvant d’Akamasoa à Mlle Honorine RASOAMANALNA

« Je me suis retiré quelques minutes après minuit, et pourtant j’aurais voulu rester jusqu’à l’aube avec eux, mais je devais prendre un peu de repos, afin d’être capable de célébrer la messe quelques heures plus tard. Quand je suis revenu vers 6 h du matin, j’ai vu une queue interminable dans la cour, composée d’élèves qui pendant une heure et demie se sont succédé pour voir, s’incliner devant le corps et dire un dernier au revoir à Mlle Honorine. Avec Mlle Honorine, nous avons aussi veillé la plus ancienne personne âgée d’Akamasoa, qui avait 94 ans, et que nous appelions Bebe Thérèse, morte le jour même. Nous avons ainsi veillé les deux corps au même moment. Ensuite, nous les avons transportés à l’église qui se trouve à quelques dizaines de mètre de l’espace culturel.

Dans une église pleine à son comble d’enfants et de parents, comme en un jour de fête, nous avons commencé la messe pour les âmes de Mlle Honorine et de Bebe Thérèse. Nous étions quatre prêtres pour célébrer, dont deux confrères lazaristes, le père Philippe et le père Marek, et deux grands séminaristes, dont un était le neveu de Mlle Honorine. Un miracle particulier : 200 enfants de chœur filles ont voulu aussi être présents à cette Eucharistie, tout près d’elle. Le père Donatien, vicaire général, qui représentait l’Evêque de Morondava, a lu l’Evangile et fait l’Homélie. Il connaissait Mlle Honorine et a fortement souligné sa joie de vivre et de travailler, mais aussi son caractère dynamique, son sérieux dans le travail et son sens du sacrifice pour le bien commun. Ensuite, j’ai pris la parole pour dire que Mlle Honorine était une femme d’une foi profonde et d’un courage exceptionnel. Malgré les difficultés, son sourire tendre et doux captivait toutes les personnes à qui elle s’adressait et qu’elle recevait de visite à Akamasoa. J’ai ajouté que souvent je devais la « chasser » du travail pour qu’elle n’arrive pas tard à sa maison, sachant l’insécurité permanente dans la ville d’Antananarivo. »

L’adieu émouvant d’Akamasoa à Mlle Honorine RASOAMANALNA

« J’ai aussi lancé un appel aux jeunes présents en leur disant que c’est à eux de reprendre le flambeau de Mlle Honorine et les ai enjoints à oser choisir les personnes courageuses comme exemple de vie, et non pas certains chanteurs qui incitent souvent à la vie facile. J’ai également dit que jamais à Akamasoa, ne manqueront les jeunes courageux, ayant des valeurs humaines et spirituelles, pour reprendre le combat de Mlle Honorine. Akamasoa est une pépinière de personnes qui osent, qui ont la volonté de changer les injustices qui provoquent cette extrême pauvreté dans le pays. Akamasoa aura toujours des jeunes prêts et décidés à affronter le mal et à lutter contre tout ce qui détruit l’être humain. Akamasoa est une source qui ne tarira jamais, puisqu’on ne peut pas tuer l’amour, la volonté, l’envie de treize milles jeunes qui veulent vivre et faire quelque chose de positif de leur vie. Je sentais qu’il y avait un grand silence dans l’assemblée et je voyais même des larmes dans les yeux des enfants de l’école primaire et des lycéens.

À la fin de la messe, nous avons donné la bénédiction aux deux corps présents, puis les familles les plus proches et les compagnons de lutte sont venus asperger les cercueils avec de l’eau bénite. À cause du manque de temps, nous avons dû restreindre le nombre de personnes qui voulaient encore venir toucher le cercueil de Mlle Honorine. Et quand les hommes l’ont porté pour sortir, la foule a entamé des chants de bénédiction qu’elle aimait beaucoup, toutes les mains s’élevant en faisant signe d’au revoir à Mlle Honorine que nous aimions tellement. Devant le parvis de notre église, les gens étaient encore là pour assister au départ du convoi de Mlle Honorine vers le tombeau ancestral qui se trouve à plus de 100 kms de Tana, en direction du sud. Cette cérémonie d’adieu restera gravée dans notre cœur pour toujours, parce que nous venions de vivre ce meurtre ignoble, qu’on ne peut pas expliquer. Ainsi nous avons vécu une messe d’une beauté, d’une paix et d’une émotion inexplicables. Comme quoi, le mal ne pourra jamais vaincre le bien, l’amour et la beauté de l’âme. Les personnes qui sont parties en tant que martyres vaincront pour l’Eternité. »

L’adieu émouvant d’Akamasoa à Mlle Honorine RASOAMANALNA
L’adieu émouvant d’Akamasoa à Mlle Honorine RASOAMANALNA

« Mlle Honorine repose en paix maintenant. Elle qui travaillait toujours, et ne savait pas s’arrêter, peut maintenant travailler pour nous à partir du ciel, afin de nous aider à continuer notre combat pour la justice, la paix, la fraternité, le partage et la joie. Je dois dire que j’étais très heureux de voir tous les responsables d’Akamasoa prendre part à l’organisation de la veillée, à l’accueil des dizaines de personnes venues d’Antolojanahary, Fianarantsoa, Safata, Alakamisy-Ambohimaha, Morondava et Vangaindrano. C’était très fort de voir que malgré le choc et la douleur, tous ses compagnons firent leur travail avec un grand dévouement, car il n’est jamais facile de diriger une foule de milliers de personnes. Très fort de voir cette unité, cette communion, parce que tous nous manquions de sommeil et étions fatigués. Mais tout cela passait au second plan. D’abord il fallait accueillir et servir ce peuple qui voulait exprimer son amour à Mlle Honorine. Cette force de la communauté a certainement allégé notre douleur et notre souffrance. Parce que tout doucement, notre douleur se changeait en force et en espérance. Et aujourd’hui, après avoir fait l’enterrement de Bebe Thérèse, nous nous sommes retrouvés, avec les premiers responsables, et la réunion que nous avons faite s’est déroulé dans un grand partage, une grande amitié, un grand amour, et le sentiment d’avoir fait de notre mieux pour adresser un au revoir digne à cette personne si souriante et efficace que nous avions tant aimée. De cette épreuve nous ressortons plus unis, plus forts et plus décidés que jamais à continuer d’éduquer nos milliers d’enfants et de jeunes, afin qu’il y ait beaucoup de Mlle Honorine qui désirent donner leur vie à leurs compatriotes, pour la foi et pour Madagascar. L’injustice qu’elle a combattue toute sa vie, lui est retombée dessus et l’a tuée. C’est une victime, et nous ferons tout notre possible pour porter cette affaire aux autorités compétentes, afin que son meurtre soit élucidé, car il y a trop de gens qui meurent chaque jour, à Madagascar, et dont les meurtriers restent inconnus. Nous espérons que les responsables de l’Etat vont nous aider à éclaircir ce drame, et à trouver son coupable. »

L’adieu émouvant d’Akamasoa à Mlle Honorine RASOAMANALNA

« Des quatre coins du monde, d’Argentine, d’Australie, de France, la Réunion, Monaco, de Slovénie, d’Allemagne, d’Italie, d’Espagne, Canada, Etats-Unis et de Madagascar, nous avons reçu des dizaines d’e-mails d’encouragement pour affronter cette douleur dans laquelle nous a plongés la tragique disparition de notre chère compagnon de lutte qui était Mlle Honorine, et nous manifester compassion et solidarité. Mais nous avons aussi été très touchés par le geste du Président de la République Malagasy et de son épouse, qui ont envoyé une délégation importante pour nous faire part de leurs condoléances et de leur solidarité. Nous tenons à dire que nous avons beaucoup apprécié cette présence et ce geste, de la part des autorités les plus hautes de l’État. Également, nous ont beaucoup émus les messages de trois archevêques, Mgr Odon Marie Arsène Razanakolona (Antananarivo), Mgr Fulgence Rabemahafaly (Fianarantsoa), Mgr Benjamin Ramaroson (Antsiranana) et l’évêque de Morondava Mgr Fabien, tous très attachés à l’œuvre Akamasoa. Je pense aussi à Mme Anne Dubois, une personne amie, acquis à notre combat, et qui vit sur place, présente à la veillée et à la messe du lendemain, les larmes aux yeux face à cette injustice. On sent que l’opinion est très sensible à toute injustice perpétrée contre des innocents. Et cela signifie que n’importe quel crime, fait dans n’importe quel endroit du monde, ne peut plus être passé sous silence. L’opinion publique de nos amis, à travers des dizaines de pays, est une force pour nous et aussi un bouclier pour les prochaines épreuves.

Merci de tout cœur à tous ceux qui nous ont écrit et qui ont partagé notre souffrance. Notre douleur pour cette perte est aussi grande qu’inattendue. Dieu bénisse tous nos amis à travers le monde pour leur amour et leur aide ! Sachez que cette pépinière d’Akamasoa, par la grâce, la force et l’esprit de Dieu ne disparaitra jamais. Aux noms de tous les enfants et du peuple d’Akamasoa, nous vous embrassons fortement ! ».

Père Pedro

L’adieu émouvant d’Akamasoa à Mlle Honorine RASOAMANALNA
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Vendée-Akamasoa en deuil avec le meurtre de Mlle Honorine RASOAMANALNA : l'hommage du père Pedro

Publié le par Vendée-Akamasoa

Mlle Honorine RASOAMANALNA, née le 14 octobre 1969, aurait eu 47 ans en 2016.

Mlle Honorine RASOAMANALNA, née le 14 octobre 1969, aurait eu 47 ans en 2016.

" C’est avec une grande tristesse dans le cœur que je dois vous annoncer la mort de Mlle Honorine RASOAMANALNA, la vice-présidente d’Akamasoa. Elle a été retrouvée morte ce dimanche matin, à 6 heures, dans un canal, à quelques mètres de sa maison. Plusieurs blessures à la tête montrent qu’elle a été tuée d’une façon horrible, et son corps est actuellement à l’hôpital pour une autopsie. Nous restons consternés devant cet acte horrible et odieux.

Je veux rendre témoignage à Mlle Honorine RASOAMANALNA qui a travaillé avec nous à Akamasoa pendant 24 ans, manifestant dès le début un grand amour pour l’accueil et le soin des pauvres. À l’accueil des familles de la rue à Mangarivotra, c’est justement là qu’elle a débuté. Là, j’ai vu combien elle était sensible à la douleur des autres. Ce qui a fait qu’après quelques années, on l’a appelée pour rejoindre le bureau Akamasoa, c’est-à-dire le groupe restreint des personnes qui ont tout donné pour servir leur prochain. Ainsi elle est devenue une personne d’une grande confiance. Elle a reçu la mission de gérer tous les travaux d’Akamasoa à l’intérieur de Madagascar : dans la région de Fianarantsoa, Safata, d’une part, où elle a été responsable de la construction d’une trentaine d’écoles publiques. Dans la région du sud est, ensuite, Vangaindrano, Matanga, Ampitafa, où après le cyclone Geralda elle allait animer et surveiller le travail d’Akamasoa pour encore une fois construire une vingtaine d’écoles publiques abîmées par le cyclone.

Elle a aussi longuement travaillé avec les paysans, et fait beaucoup pour le développement de la campagne et le reboisement. Cette campagne qu’elle aimait, avec toutes ces fleurs qu’elle aimait aussi, qu’elle ramassait, dont elle cherchait les semences pour ensuite les replanter, chez elle, dans sa maison, ou bien dans les villages d’Akamasoa, révélant par là une réelle âme pour la beauté.

Au caractère, c’était une personne d’un courage exceptionnel, d’une authenticité et d’une limpidité d’âme très grandes. Ce qu’elle croyait, elle le faisait. Jamais elle n’a parlé de choses dont elle n’était pas convaincue, mais au contraire, elle s’élevait pour défendre sa foi et ses convictions, n’hésitant jamais à dire la vérité, dénonçant tout ce qu’elle voyait autour d’elle d’injuste ou de malhonnête. À plusieurs reprises elle a montré ce courage devant les représentants de l’ordre, gendarmerie et mairie, les questionnant, les appelant à être plus honnête dans leur travail et à aider vraiment les paysans malagasy à se mettre debout. Depuis deux ans elle avait attrapé la fièvre typhoïde, une maladie qui lui a fait beaucoup de mal. Mais avec son courage et sa rage d’aider son peuple, elle a pu vaincre cette maladie. À peine guérie, elle était déjà revenue prendre part à notre travail.

Mlle Honorine était une héroïne de son pays, méconnue des médias et des instances officielles, mais travaillant avec beaucoup d’abnégation et de sacrifice pour son peuple. Ce qui nous fait mal au cœur, c’est qu’elle est tombée comme un cèdre face à la méchanceté des hommes, car sa vie a été arrêtée par un meurtre perpétré froidement par des malfaiteurs encore inconnus, à quelques mètres seulement de la maison où elle vivait. Le matin même, elle avait assisté à l’Assemblée Générale d’Akamasoa, se voyant réélire vice-présidente à force de hourras et de mains levées. Ce qui démontre une fois de plus qu’elle était très appréciée par tous ses compagnons de travail et de lutte. C’est pour cela que notre peine est grande aujourd’hui, d’autant plus que sa mort est arrivée d’une façon aussi imprévue que brutale. Elle qui aimait tellement son pays, ses compatriotes, la vérité et la justice, elle est morte à l’image de tous les combattants qui donnent leur vie pour l’amour de leur patrie et de leur peuple. ", raconte avec tristesse le père Pedro.

Mlle Honorine RASOAMANALNA, avec ses amies et compagnons de travail.

Mlle Honorine RASOAMANALNA, avec ses amies et compagnons de travail.

" Je n’ai d’ailleurs jamais hésité à dire aux personnes haut placées qu’une personne comme Mlle Honorine aurait pu être ministre pour servir son pays, tellement ses capacités étaient importantes. Sur le plan personnel, elle était animée d’une foi très profonde, une foi qui était en même temps et surtout action. Prière, foi et action étaient pour elle une seule et même chose. Elle avait un dynamisme exemplaire, et là où elle travaillait elle était une chance et une grâce de Dieu, toujours à l’œuvre ou encourageant les autres à travailler. Elle voyait tout de suite le besoin d’une personne qui souffre. Elle avait un sens du commun très fort, et prenait beaucoup d’initiatives pour améliorer la vie quotidienne des plus pauvres, que ce soit à la campagne ou en ville. Malgré la souffrance et les incompréhensions qu’elle subissait parfois, elle avait aussi la capacité d’encaisser et de conserver un visage rayonnant et joyeux, bien que souffrant au fond d’elle-même. Et dans ce sens là, aujourd’hui, si nous sommes tous atteints, nous sommes aussi plus que jamais décidés à continuer notre combat pour la justice et la vérité.

Aucun sentiment de revanche ne nous inspire, mais nous souhaitons que l’Etat et les services compétents prennent leurs responsabilités et fassent tour leur possible, afin d’arrêter ces assassins qui, par leur crime horrible et odieux, ont mis fin à la vie d’une des plus belles âmes de Madagascar. Ces tueurs n’ont pas le droit de continuer à faire le mal, ils doivent être persécutés et mis aux arrêts, afin qu’ils n’attentent pas à une autre vie innocente de ce pays. Mlle Honorine fut et restera un exemple pour la jeunesse d’Akamasoa. Un exemple dans tous les domaines : sur le plan humain, du don de soi pour le bien commun. Un exemple aussi d’honnêteté et de courage. Un exemple encore d’une personne qui prie et a une confiance totale en Dieu. Un exemple enfin, dans tout ce qu’elle a entrepris, car son énergie et son moteur étaient de faire le bien pour ses compatriotes, de les relever d’une pauvreté qui les avait abattus depuis des dizaines d’années. Ce combat était sa raison de vivre. Le combat pour que l’homme puisse vivre debout et pour que les enfants malagasy puissent avoir un avenir meilleur. Les valeurs humaines et spirituelles pour lesquelles elle a vécu et donné sa vie sont impérissables et elle restera un exemple vivant pour tous les jeunes d’Akamasoa. "

Melle Honorine avec le père Pedro et la Première Dame de Madagascar.

Melle Honorine avec le père Pedro et la Première Dame de Madagascar.

" Nous pleurons aujourd’hui une amie, une sœur, une héroïne de Madagascar. L’espérance qui habitait Mlle Honorine nous habite aussi. Elle est vivante et continuera à nous aider pour poursuivre notre combat, depuis le royaume de justice et d’amour auquel elle appartient désormais. Akamasoa perd avec elle une de ses grandes femmes qui ont fait l’histoire de notre Association, l’histoire du combat contre la pauvreté que nous menons. Les ténèbres nous ont envahis ce dimanche matin, mais la force de l’amour et de la foi les ont dissipées, ce même amour et cette même foi dont nous témoignons depuis 27 ans dans notre mouvement de solidarité contre la pauvreté et l’extrême misère. À toutes les personnes de bonne volonté de par le monde, nous pouvons dire que nous avons tous perdu une grande amie et une grande personne, qui nous aidera à rester debout malgré les violences, les injustices, les haines qui existent à travers tous les pays du monde, et qui chaque jour font tant de victimes innocentes, comme Mlle Honorine aujourd’hui.

Nous nous donnons tous la main dans cette souffrance, en sachant que rien dans ce monde, aucun mal, aucun drame, aucun meurtre ne pourra vaincre l’amour auquel nous croyons et pour lequel nous vivons. Nous remercions la famille de Mlle Honorine de nous avoir donné cette grande combattante de la vérité. Mlle Honorine, au nom de tout le peuple d’Akamasoa, de tous les enfants que tu as aimés, de tous les jeunes que tu as essayé de former et pour lesquels tu étais exemple vivant, et au nom de tous tes compagnons d’Akamasoa, nous te disons que tu resteras toujours dans notre cœur, notre âme et notre souvenir.

Repose en paix. En union de prières. "

Père Pedro

(*) L'association Vendée-Akamasoa et ses membres, se joignent à la douleur du père Pedro et toute son équipe, et de la famille de Melle Honorine, et leur présentent, ainsi qu'à la famille et aux proches de Melle Honorine Rasoamanalna, toutes leurs condoléances amicales et attristées.

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