Cyclone Enawo à Madagascar : l'appel d'urgence du père Pedro
Le père Pedro lance un appel émouvant aux mécènes, donateurs, et à la communauté internationale pour venir en aide aux Malgaches dûrement touchés par le cyclone Enawo.
« Chers Amis
Le Cyclone Enawo est entré dans la nuit du 7 mars 2017 dans Madagascar par le nord-est et a traversé ensuite de nord au sud toute l’île. La région la plus touchée est Le Sava puisque le cyclone entrant avec toute sa furie en terre ferme par Antalaha et Maroantsatra, les rafales de vent étaient estimées à 300 km heure. Ensuite des rafales à 200 km et dans les hauts plateaux, les rafales ont diminué à 80 km/h. La Région de Sava a été détruite à 80 %.
Pour la Région d’Antananarivo, beaucoup de pluie et cela a provoqué des glissements de terrain et la destruction d’habitations déjà très fragiles et précaires dans les bas quartiers. Des milliers de familles sinistrées se sont réfugiées dans les écoles et grandes salles de sports, non équipées pour recevoir les sinistrés, qui ont emmené les affaires personnelles qu’ils ont pu sauver. Cela veut dire que rien n’est prévu pour de telles catastrophes, juste un lieu plus sûr pour y dormir. L’eau potable et les sanitaires font grand défaut dans tous ces lieux d’accueil des sinistrés. Nous manquons gravement encore à Madagascar d’un sens de prévision le plus élémentaire pour prévoir des catastrophes naturelles, et aider les plus fragiles et les plus pauvres de notre pays à y faire face le mieux possible ! Pour le moment, il faut attendre les informations qui vont remonter à la capitale pour en savoir davantage sur les dégâts dans toute l’étendue de l’Ile, provoqué par le Cyclone Enawo. Il faut savoir que Madagascar est déjà sinistré sans les Cyclones. Mais quand les cyclones arrivent en plus sur l'Ile, alors la situation devient dramatique.
Dans nos villages Akamasoa, nous avons eu pas mal de dégâts, des murs de soutènement qui se sont écroulés ; des toits des maisons endommagés ; des latrines et douches qui se sont effondrés, de même beaucoup de poteaux électriques tombés par terre et qui sont en plus dangereux, surtout pour les enfants qui peuvent être électrocutés. Une grande partie de familles à Akamasoa vivent de ce qu’elles gagnent dans la journée. C’est pour cela que les femmes sont allées travailler dans la carrière même dans la pluie. En voyant le courage de ces femmes, nous ne pouvons pas rester indifférents et insensibles. Moi-même, j’ai été ému ce matin en voyant ce courage de ces mères de familles. Quand je leur ai dit de rentrer à la maison, elles m’ont répondu : « Et qu’est-ce qu’ils vont manger nos enfants ? ». Aider de telles mamans, c’est un acte de compassion et justice naturelle.
Malheureusement, il faut un cyclone comme Enawo, qui fait des morts, des destructions massives et dramatiques pour que l’opinion internationale s’occupe de Madagascar et de son peuple plein de joie de vivre. Cette population stagne dans une pauvreté qui nous pousse à nous insurger contre les égoïsmes et les injustices faites ainsi aux plus pauvres des pauvres. Aidons par amour et par compassion, surtout les enfants qui sont si nombreux dans cette précieuse Ile de Madagascar.
Je souhaite de tout cœur que cet appel au secours en faveur des victimes du cyclone Enawo soit entendu en France et ailleurs par les personnes généreuses et sensibles à la détresse des autres. En tant qu’êtres humains et ensuite en tant que croyants, nous ne pouvons pas rester indifférents, c’est pourquoi je me joins à toutes les personnes de bonne volonté pour crier et relayer tout appel au secours à celles et ceux qui nous tendent la main pour être secourus et qui vivent dans des situations inhumaines.
Nous ne pouvons pas rester les bras croisés quand nos frères souffrent le manque de tout, d’un toit, d’eau potable, de riz, de couvertures, de vêtements et de médicaments. Mais la façon la plus pratique, vite et directe d’aider les plus démunis, c’est d’envoyer une aide financière, puisque faire parvenir des denrées et produits par container, va mettre trop de temps dans le transport maritime et arriver trop tard à Madagascar, avec en plus les démarches administratives parfois tatillonnes à la douane. C’est formidable de voir la foi et la fraternité traduits en actes humanitaires, parfois en nécessaire urgence ! Que Le Seigneur bénisse tous ceux qui vont adhérer à cette démarche et tous ces frères et sœurs qui vont porter secours à leurs prochains.
Vive la Fraternité et vive le partage ! »
Père Pedro
Les personnes qui voudraient aider le père Pedro peuvent, notamment, passer par notre blog "Vendée-Akamasoa", association officielle reconnue, en consultant sur notre blog la rubrique en haut à droite de la page d'accueil intitulée : "POUR S'ASSOCIER À VENDÉE-AKAMASOA ?"
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