La Première dame de Madagascar se rend à Akamasoa
Le 27 août dernier, le père Pedro et son équipe ont reçu à Akamasoa la Première dame de Madagascar, Voahangy Rajaonarimampianina, épouse du président de la République Hery Rajaonarimampianina, qui a succédé, le 25 janvier 2014, à Andry Rajoelina, président de a Haute Autorité de la transition, puis président, depuis le 17 mars 2009. Madame Rajaonarimampianina est arrivée vers 10 heures du matin avec une grande délégation de dames qui l'accompagnaient. Selon le père Pedro, la Première dame de Madagascar a été très émue, dès sa réception au centre d’accueil, non seulement par les statistiques montrant l’aide cette année, ponctuellement, de quelque 34.000 personnes démunies… Mais aussi par les visites des locaux d’accueil et des dortoirs communautaires en présence d’une foule de Malgaches parmi les plus pauvres venue l’accueillir...
Voahangy Rajaonarimampianina a profité de sa visite pour remettre au centre d’accueil Akamasoa - Mangarivotra et au père Pedro, plus de trois tonnes de riz, quatre sacs de haricots, 3.000 stylos et 2.000 cahiers, 800 couvertures et un don de 20.000.000 d’Ariary (la monnaie malgache, soit un peu plus de 6.000 euros), pour l’amélioration des locaux et les travaux d’extension du centre.
Mme Vololona, chargée d’Accueil des Sans-abris a salué la Première dame en lui souhaitant la bienvenue au centre Akamasoa : « J'ai été moi même dans la rue il y a 20 ans, maintenant j'essaye d'avoir de la compassion et d’aider mes compatriotes, parce que l’on m'a aidée, je dois aider à mon tour ! », a insisté Mme Vololona.
D’autres problèmes ont été évoqués par des responsables de l’équipe du père Pedro, comme le manque de dynamite à la carrière, faute d’argent, entraînant un déficit de travail pour les ouvriers, ou les problèmes d’eau potable au centre de Manantenasoa : « L'eau de La Ville ne monte plus dans notre colline ! Les gens vont chercher de l'eau là où ils peuvent, et cela entraîne beaucoup de problèmes gastriques dans la population », regrette le père Pedro, qui a accueilli la Première dame en lui expliquant les problèmes généralement rencontrés, faute d’argent, comme, encore, l’éparpillement d’enfants dans le centre-ville : « J'ai demandé l'aide des services d'ordre pour nous aider à chercher tous ces enfants et les dissuader de s'installer dans la rue ! Le laisser-aller est trop grand et c'est pour cela que cela incite les enfants à dormir n'importe où dans la rue, personne ne leur demandant pourquoi ils sont là ! », a enchaîné le père Pedro, qui a relevé aussi que « le peuple d'Akamasoa demande seulement du travail, et 80 % de notre population ont changé : ils veulent préparer un avenir meilleur à leurs enfants, mais ceux qui se s’adonnent encore à l'alcool et la drogue, eux, mettent de la zizanie et amènent la violence parfois dans nos villages ! Nous prenons nos responsabilités mais nous voulons être aidés pour ce problème par les services d'ordre de l'Etat ! ».
La Première Dame a promis de faire part de son constat lors de sa visite, et de toutes ces doléances, au président de la République pour que cela soit signalé aux responsables de l'Etat, mais aussi de continuer elle-même à suivre de près la situation à Akamasoa, notamment : « Nous lui avons remis en cadeau un joli panier fait par les femmes d'Akamasoa et une natte de table ! Ensuite nous sommes allés au 3ème étage du centre d'accueil où il y a une très belle vue sur la ville d'Antananarivo, et nous avons pris un petit rafraîchissement dans une ambiance très cordiale ! », s’est réjoui le père Pedro : « Tout l'équipe d’Akamasoa était contente de cette visite et nous sommes restés avec le sentiment que cette visite produira encore de bons fruits, nous l'espérons vivement ! C'était midi et toutes les familles d’Akamasoa sont revenues sur leur lieu du travail pour continuer leurs taches quotidiennes et faire vivre leurs enfants ! ».