Une délégation vendéenne à Madagascar

Publié le par Vendée-Akamasoa

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Du 22 au 30 octobre 2010, une double délégation vendéenne s'est rendue à Madagascar rendre visite au Père Pedro et découvrir ses actions réalisées en 2010, comme l'agrandissement du stade couvert qui sert de lieu de prière le dimanche (nouvelle tribune de 1.500 personnes), ou encore l'agrandissement de la maison des personnes âgées à Mangarivotra en ajoutant un étage, avec dix nouvelles chambres, sanitaires et vérandas...

Etaient notamment présent, Patrick Boonefaes, président de l'Association Vendée-Akamasoa, et son épouse, mais aussi Renée Bossard, secrétaire et trésorière de l'association. Renée Bossard représentait en même temps avec Luc Loizeau, Puy du Fou Espérance, car un groupe de jeunes puyfolais accompagnait ce voyage amical d'études privé, dans le cadre des échanges de jeunes pour les sensibiliser aux actions du Père Pedro sur le terrain, lui même étant venu en Vendée, en 2010, accompagné de jeunes Malgaches (voir article ci-dessous à la date du 11 février 2011).

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Le samedi 23 octobre, le Père Pedro Opéka a été élevé au rang de commandeur de l'Ordre national pour ses quarante années au profit des pauvres d'Akamasoa.

Tolona sy fivavahana ou « lutte et prière ». Ce slogan a d’ailleurs été le maître mot de la cérémonie de décoration qui a élevé le Père Pedro dans cette distinction à Akamasoa, dimanche 23 octobre, remise par le ministre de la Santé, le Dr Pascal Rajaonarison. Une reconnaissance de l'oeuvre que ce missionnaire de 62 ans a initié à Madagascar depuis 40 ans, pour sortir déjà 20.000 personnes de la précarité. « Cette médaille n'est pas pour une personne, mais pour les médecins, les carriéristes, les enseignants, les enfants… d'Akamasoa. », tempéra modestement le Père Pedro.

Akamasoa construit chaque année de 80 à 100 logements, à côté des six centres de santé, et l'éducation de 10.000 enfants en 2010. Une liste qui n’est pas exhaustive et grandit au fur et à mesure que des moyens financiers, dons et subventions, permettent de réaliser de nouvelles actions pour faire reculer la misère un peu plus encore dans cette région...

Patrick Boonefaes©D.Michonneau

Sur place, lundi 25 octobre, Patrick Boonefaes (ci-dessus avec José qu'il avait accueilli avec son épouse Marietta chez eux en Vendée, l'été 2010) a été interviewé par le quotidien de l'île rouge : L'Express de Madagascar. Le président de l'association Vendée-Akamasoa a évoqué sa relation avec Akamasoa créée par le père Pedro, répondant aux questions de la journaliste Maminirina Rado.

 

Quelles sont les actions de l’association Puy du Fou en faveur d'Akamasoa ?

 

"À part l'aide financière, nous procédons à des échanges de compétences, de savoir-faire, de connaissances, etc. entre les pensionnaires d'Akamasoa et des jeunes de l'association du Puy du Fou. Il y a quelques années, nous avons invité onze personnes d'Akamasoa, accompagnées du père Pedro en Vendée. Actuellement, sept bénévoles de notre association sont présents à Akamasoa. Ils vont donner des représentations artistiques et interviendront dans le domaine de l'éducation des enfants du centre."

 

Quelles sont vos motivations en ce qui concerne le centre Akamasoa ?

 

"Tout d'abord, l'objectif du père Pedro est clair pour nous. Nous savons où il veut aller. Le centre Akamasoa met l'homme au milieu du système, c'est-à-dire que l'individu se trouve au centre de ses préoccupations. Ce principe général coïncide avec notre manière de voir les choses."

 

Aider les pauvres, ne serait-ce pas quelque part entretenir l'aumône ?

 

"Pas de la façon du père Pedro. Lui, il réintègre dans la société les personnes démunies, en les incitant à travailler pour gagner leur vie, à les éduquer, entre autres. Pour nous, c'est une manière de remettre ces hommes, ces femmes et ces enfants pauvres dans un système positif. Les gens qui ont refusé de s'adapter aux exigences d'Akamasoa, le père Pedro ne les a pas retenu."

 

Le père Pedro ne sera pas toujours là…

 

"L'association Vendée-Akamasoa continuera d'aider le père Pedro et l'association Akamasoa Madagascar. Nous avons déjà un lien fort d'amitié avec l'association locale. La structure est déjà solide, il n'y a pas de raison qu'on arrête d'aider le père Pedro et ces gens démunis."

 

Quelles sont vos raisons ?

 

"La preuve, il y a trois ans, afin de consolider la relation entre nous, l'association Puy du Fou, et Akamasoa Madagascar, nous avons créé l'association Akamasoa de Vendée. Le centre fondé par le père Pedro continuera à recevoir des dons. Les jeunes formés par le père Pedro constitueront les futurs cadres de son organisation. Sachant qu'une maison à Akamasoa coûte 4.000 euros pour une famille, il est nécessaire que nous continuions à l'aider."

 

Propos recueillis par Maminirina Rado.

(Remerciements à Lova Rabary-Rakotondravony, rédacteur en chef adjoint de L'Express de Madagascar).

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